Lariboisière : l’austérité tue
Depuis des années les élu-es communistes parisiens dénoncent les conditions d’accueil des patient-es aux urgences des Hôpitaux de l’AP HP. Nous avons demandé un moratoire des restructurations des hôpitaux parisiens et comme les organisations syndicales, l’arrêt des suppressions de postes, 1000 équivalents temps pleins devraient disparaître en 2019.
Le mal être des personnels soignants et non soignants a des conséquences sur la qualité des soins mais aussi sur la sécurité des patients.
Oui l’austérité tue.
Le rapport commandé par l’AP HP et l’ARS relève que le jour où cette patiente est décédée aux urgences de l’Hôpital Lariboisière il y avait un nombre de passages plus important qu’à l’accoutumée 249 par rapport à la moyenne de 230 quotidiennement.
Le rapport confirme que l’absence d’un médecin en journée a embouteillé le service qui, toujours du point de vue des rapporteurs, est structurellement sous doté par rapport aux autres Hôpitaux parisiens.
Le service des urgences de Lariboisière du fait de la proximité de la gare du nord et des quartiers accueillant de nombreuses personnes sans-abris voire de réfugiés en transit, doit avoir un accueil renforcé.
Les personnels et leurs organisations syndicales avaient dès le lendemain de ce drame insisté sur le manque de personnel et sur des conditions de travail dégradées.
« Les blouses blanches » avaient raison et l’enquête interne confirme qu’à force de supprimer des personnels et de faire travailler les équipes à flux tendus, les conditions de sécurité peuvent être mises à mal.
Les élu-es communistes parisiens considèrent que les préconisations des enquêteurs internes doivent être suivies d’effet et demandent à l’AP HP de mettre un terme à une politique destructrice en matière d’emploi