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Le PCF milite pour un rassemblement de la gauche

Les communistes veulent conclure une alliance avec Anne Hidalgo dès le premier tour.

Retrouvez l’article du parisien le parisien 13 nov 2019 

Découvrez le nouvel anneau cyclable du Polygone dans le bois de Vincennes

30 000 logements sociaux, la promesse communiste

Le groupe PCF de la Mairie de Paris a dévoilé hier ses quinze priorités pour les municipales de mars 2020.

Retrouvez l’article – le parisien 15 oct 2019 

Les communistes se jettent dans la bataille de Paris

À moins d’un an du scrutin, alors que la capitale, terrain privilégié de la recomposition politique, attise les appétits de la droite, le PCF propose de mettre en débat ses 10 mesures pour « rester vivre et travailler à Paris ».

Périphérique, petite ceinture, spéculation immobilière… Nicolas Bonnet Oulaldj est incollable. De la crise du logement aux déserts médicaux de la capitale, en passant par le ramassage des ordures, le président du groupe communiste au Conseil de Paris connaît ses dossiers sur le bout des doigts, intarissable sur les grands enjeux de la Ville. Désigné en novembre chef de file des communistes en vue des municipales de mars 2020, le conseiller de Paris de 44 ans ne compte pas rester les bras croisés face à la violente offensive de la droite. Que ce soit au sein de la majorité présidentielle (avec pas moins de cinq candidats déclarés) ou chez « Les Républicains », les prétendants ne manquent pas pour tenter de déloger la maire socialiste, Anne Hidalgo, cible privilégiée d’une droite haineuse et rancunière.

« C’est affligeant de voir que la campagne des municipales s’engage sur des questions de casting ou d’alliances improbables », regrette Nicolas Bonnet Ouladj. « Pour nous, les communistes, explique-t-il, la seule question qui importe, c’est : “Pourra-t-on encore, demain, vivre et travailler à Paris ?” » Sous le poids de la spéculation immobilière, la capitale se dépeuple au profit de touristes et de riches propriétaires soucieux de faire fructifier leurs biens. « Le modèle économique de la capitale ne peut pas reposer que sur le tourisme et les traders, explique l’élu parisien. Nous ferons tout pour qu’elle ne devienne pas un “airbnb-land” comme le souhaitent les macronistes. »

Des réquisitions pour transformer des bureaux en logements

Pour cela, les communistes ont décidé de prendre les devants en annonçant 10 premières mesures « à mettre en débat pour rassembler la gauche ». Fort du bilan de l’adjoint au logement Ian Brossat, tête de liste du PCF aux européennes, les élus communistes veulent continuer à faire du logement leur grand cheval de bataille. Ils proposent notamment d’utiliser le droit de réquisition pour accélérer la transformation de 100 000 bureaux et logements vides en logements sociaux. Création d’un centre de santé municipal dans chaque arrondissement, de halles alimentaires dans chaque quartier populaire, gratuité des transports pour tous les parisiens à l’horizon 2030, transformation du périphérique et choix de transports durables pour continuer à lutter contre la pollution… Les communistes ne manquent pas d’idées pour améliorer la vie des habitants et permettre aux classes populaires de rester y vivre.

Mais, si son programme est déjà sur les rails, le PCF parisien n’a pas encore arrêté sa stratégie, alors que la capitale s’affiche comme le théâtre privilégié d’une recomposition politique encore inachevée. D’autant qu’Anne Hidalgo, après avoir tendu un temps la main aux macronistes, se verrait bien à la tête d’une « plateforme citoyenne » assez œcuménique pour élargir son assise électorale. Alors les communistes partiront-ils seuls au premier tour ou avec la maire de Paris et d’autres forces de gauche ? « Ce sont les militants communistes qui trancheront en septembre, explique Nicolas Bonnet Oulaldj. Mais ce choix doit se préparer sur la base d’un projet, de propositions concrètes que nous soumettons au débat public. »

L’objectif du PCF, c’est que Paris ne soit pas un guetto de riches

Et il en est persuadé, le clivage gauche-droite a encore du sens, et d’autant plus dans la capitale : « Sur le logement social, nos délibérations ont été votées exclusivement par la gauche. La droite a toujours voté contre. Quand la gauche est rassemblée, elle est plus forte. Mais on commence par les contenus. Il faut cliver, débattre de notre bilan, et démontrer la catastrophe que représenterait pour les classes populaires le retour de la droite. Donc oui, je l’assume clairement : notre objectif, c’est que Paris reste à gauche. »

Une vision loin d’être partagée par la France insoumise, dont la cheffe de file parisienne, Danielle Simonnet, est en guerre ouverte contre la majorité sortante. « Notre différence avec FI, c’est que notre objectif n’est pas une candidature de témoignage pour battre Anne Hidalgo, tranche-t-il. Mais bien que Paris reste à gauche pour qu’elle ne devienne pas un ghetto de riches. »

Municipales à Paris : les dix propositions du communiste Nicolas Bonnet Oulaldj

A partir de ce vendredi, les communistes soumettent au débat dix propositions pour les prochaines municipales en 2020 en attendant de se prononcer sur une alliance ou non avec Anne Hidalgo. Interview du patron du groupe PC au Conseil de Paris, Nicolas Bonnet Oulaldj

Retrouvez l’interview sur le site du Parisien

 

«Si on perd Paris, notre capitale deviendra « Airbnb land »»

Ils font partie des nouveaux visages de la politique française mais demeurent méconnus du grand public. Chez Pol part à leur rencontre. Aujourd’hui, le chef de file du PCF au Conseil de Paris, Nicolas Bonnet Oulaldj

Retrouvez l’interview sur le site de Libération

Services publics à Paris : notre priorité pour les Parisien·nes

Leur sourire figé vous accueille dans le métro. Vous aurez reconnu les nouveaux personnages de carton de la RATP, symbole du mouvement de fond affectant nos services publics : moins de contact humain, disparition des guichets et agences, renvoi des usagers vers des automates ou des applications numériques. La question de l’accès de toutes et tous aux services publics de proximité est soulevée tant par les organisations syndicales que le mouvement social des gilets jaunes.

Paris ne fait pas exception : malgré sa densité, les services publics de proximité s’éloignent de leurs usagers. Dans le domaine de la santé, les restructurations visant à créer des Groupement Hospitaliers de Territoires à l’encontre des hôpitaux de proximité engendrent une spécialisation des structures ainsi qu’une suppression du nombre de lits qui restreignent l’égalité d’accès au service public de santé.

Du côté des transports publics, la RATP expérimente des gares et des stations de métro dans lesquelles la présence humaine d’agents est supprimée à certaines heures, sous prétexte d’une moindre affluence. C’est ce même prétexte que la SNCF brandit pour justifier la fermeture de ses boutiques. Pourtant leur chiffre d’affaires est bon et ne justifie pas la fin de ces structures de proximité.

EDF connaît la même évolution, ferme son réseau d’agence, au profit de la numérisation croissante des relations avec les usagers. Les organisations syndicales d’EDF s’y opposent, notamment en se réappropriant le bien public pour rouvrir ces agences. Et que dire de la politique de la Poste, qui a fermé à Paris près de 40 bureaux depuis 2014, les remplaçant par des «relais-poste» dans des commerces.

Le recours aux services dématérialisés ne peut remplacer le travail efficace des agents du service public. Le Défenseur des droits s’est d’ailleurs inquiété que le processus de dématérialisation puisse «se résumer à pallier la disparition des services publics sur certains territoires et à privilégier une approche budgétaire et comptable».

Il existe un dénominateur commun à tous ces reculs : les politiques libérales développées à l’échelon européen, comme à l’échelon national, position dogmatique qui vise à déréglementer et libéraliser les services publics avant leur privatisation. La gestion des services publics a été conduite par le seul prisme de la rentabilité financière au mépris de l’intérêt général et de l’efficacité socio-économique. Ce sont les libéraux qui poussent à transformer les usagers en clients et les services publics en entreprises rentables.

Nous réaffirmons que le service rendu par les services publics de proximité ne se mesure pas en termes financiers contrairement à ce que le Président de la République laisse penser dans sa lettre aux Français lorsqu’il demande : «Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers ? Voyez-vous à l’inverse des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?»

Le maintien et le développement des services publics de proximité, c’est la condition de l’égal accès de tous les usagers aux services publics, pour tisser le lien social et garantir la cohésion des territoires. Pour y parvenir, il est nécessaire de garantir la présence d’agents publics auprès des usagers, et donc rompre avec les logiques libérales qui président aux directives européennes comme aux réformes impulsées par le gouvernement.

A l’heure où la question des inégalités vient percuter l’actualité, nous appelons à une grande mobilisation des élu·es et citoyen·nes pour la défense et l’extension des services publics de proximité à Paris !