Vous étiez nombreux vendredi dernier à l’hôtel de ville de Paris à l’occasion des vœux des élu-es communistes, pour celles et ceux qui n’ont pas pu venir voici quelques extraits de mon discours :
Sur les retraites :
« Avec les élu-es communistes, nous sommes mobilisés aux côtés du mouvement social contre ce projet et nous mettons en débat des propositions concrètes pour un système de retraite du 21e siècle. Par exemple, nous proposons l’augmentation des salaires et la mise à contribution des revenus financiers du capital perçus par les entreprises et les banques, ainsi qu’une véritable égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Si nous voulons une unification du système, commençons par unifier par le haut plutôt que de mettre à l’index des acquis sociaux et tirer tout le monde vers le bas. Les principes fondamentaux doivent rester ceux de la répartition, d’un départ à 60 ans à taux plein et la prise en compte de meilleures années de salaire et des années d’études. »
Sur la gauche :
« En réponse au mouvement social inédit que nous vivons, c’est donc bien d’une alternative politique dont nous avons besoin et que nous sommes en train de construire avec les communistes et les partis de gauche, pour cela nous voulons relever plusieurs défis. D’abord la voie de l’unité et du rassemblement de la gauche sur la base d’un contenu comme nous avons réussi à la faire contre la privatisation d’Aéroport de Paris, et dans la pétition pour le retrait du projet de réforme de retraites. Nous voulons faire de Paris un lieu de résistance et un laboratoire de la gauche, mais il faudra pour cela reconquérir les classes populaires et mener la bataille face à l’urgence climatique. »
Sur l’urgence climatique :
« L’écologie n’est pas compatible avec les politiques libérales, l’écologie ne peut être que de gauche car cela nécessite des investissements. Dans le livre que je viens de publier, « fabriquer à Paris, manifeste pour une ville écologique et populaire », je présente une nouvelle approche qui conjugue les questions économiques, sociales et environnementales, une révolution au coeur du système de production et de consommation.»
Sur les élus-es communiste :
« Pendant les six années que nous avons connues il y a eu des moments de joies personnelles mais aussi collectives, des succès et des infortunes, des drames qui ont touché notre ville. Nous avons su restés unis et solidaires, alors que jamais le conseil de Paris n’avait connu autant de bouleversements et de déchirures politiques. Nous sommes partis à 13 et nous arrivons à 13 au terme de ce mandat aucun groupe n’a eu une telle stabilité. Notre groupe a connu des débats mais jamais il ne s’est divisé sur ses votes. Cette stabilité, cette fiabilité, cette capacité de chercher des compromis au sein de la majorité, sans jamais rien abandonner de nos principes et de nos valeurs, c’est notre marque de fabrique. »
Sur la déontologie en politique :
« Je suis surtout fier du comportement des élus communistes qui ont été attaché à une certaine morale et déontologie. Des élus qui se sont consacrés pleinement à l’exercice de leur mandat, qui reçoivent dans leur permanence les habitants, qui sont solidaires de celles et ceux qui luttent, des élus présents en séance et qui interviennent à chaque conseil de Paris. Des élus qui ont transmis chaque année leurs revenus et leur patrimoine à la Haute Autorité́ pour la transparence de la vie publique et qui reversent une partie leurs indemnités à leur parti.
Je crois que nous avons été à l’opposé de ce que montre à voir ce gouvernement qui d’ailleurs avait confiée en 2017 une loi de la moralisation de la vie politique à François Bayrou qui quittera rapidement en raison du soupçon d’emplois fictifs du MoDem au Parlement européen. Depuis 2016,16 ministres en 2 ans ont quitté le gouvernement, pas pour les mêmes raisons, mais on se rappellera des dépenses fastueuses à des fins privées de François De Rugy, de Nicolas Hulot qui condamne la présence permanente des lobbies à l’Elysée. Il avait certainement raison lorsque l’on voit aujourd’hui qu’en plein réforme des retraites Emmanuel Macron élève au rang d’officier de la Légion d’honneur le président de BlacRock, acteur mondial de la retraite par répartition. On se rappellera que Monsieur Delevoye avait oublié de déclarer 13 mandats avec plusieurs des conflits d’intérêt et que Benjamin Griveaux aura brillé par son absence à l’Assemblée Nationale avec comme bilan un zéro pointé. La question de la déontologie et de la morale en politique a toujours été pour nous une priorité et nous pouvons être fiers d’être le seul groupe qui n’a pas perdu aucun élu en chemin, qui a été fidèle en l’exécutif dans ses votes et qui n’a jamais trahi ses engagements et ses valeurs. »