Voeux du groupe PCF-FG au conseil de Paris – 11 janvier 2019

Vous étiez plus de 700 à l’hôtel de ville à l’occasion de vœux du groupe des élu-es communistes.

Je vous remercie de votre présence et de votre soutien.

À cette occasion nous avons donné la parole à plusieurs personnalités, militants, syndicalistes, celles et ceux qui se battent pour un Paris pour toutes et tous. En les écoutant attentivement, j’ai remarqué une chose commune dans leur propos : il y a la volonté, l’émergence d’un nouveau monde qui redonne du sens à notre combat communiste lorsque l’on conjugue les enjeux écologiques et  sociaux, en rupture avec le capitalisme.

Mais pour cela, il va falloir mener un combat culturel, « la bataille de l’imaginaire ». Nous le savons c’est dans la pratique artistique que se développe l’esprit critique pour penser et agir par soi-même. Anne Simon, avec la carte de vœux qu’elle a dessinée, nous pose deux questions : Que veut manger Paris ? Qui veut manger Paris ? Elle nous demande d’imaginer ce que l’on veut pour l’avenir de Paris, elle nous demande de définir les formes de domination dont on veut se libérer.

Pour moi c’est clair ! Je veux un Paris où tout le monde puisse vivre et travailler quelques soient ses revenus. Je veux un Paris qui mette fin à toutes formes de violences et d’inégalités, que ce soit le sexisme, le racisme, l’antisémitisme ou l’homophobie.

Et je pense qu’il faut libérer Paris des grandes multinationales qui dominent le monde et dont la seule volonté est de faire du fric au détriment de la planète, du partage des richesses et de la dignité humaine.

C’est pour cela que nous soutenons les circuits courts, la relocalisation de la production et la création des coopératives. Nous voulons que les salariés reprennent le pouvoir dans l’entreprise et retrouvent un sens à leur travail et à leur vie. C’est en partant des solutions qui émergent dans Paris que nous construisons notre projet pour la capitale. Nous le voyons bien, nous sommes au point de départ d’une nouvelle révolution culturelle pour un nouveau mode de production et de consommation. Tout démontre que l’écologie n’est pas compatible avec le capitalisme, l’écologie se conjugue avec de nouvelles conquêtes économiques et sociales, comme par exemple la gratuité des transports.

Plus que jamais, rester vivre et travailler à Paris est l’une des premières de nos préoccupations, et c’est pour cela que nous avons fait du pouvoir d’achat des parisien-nes notre priorité en 2019.

Nous redemandons l’encadrement des loyers, plus de fermeté vis-à-vis des plateformes de meublés touristiques (AirBN’B) qui gangrènent le cœur de Paris, et la réquisition des bureaux et logements vides pour mettre à l’abri les plus démunis.

Nous avons obtenu la gratuité des transports pour les enfants de moins de 11 ans, ainsi que la prise en charge à hauteur de 50% de la carte Imagin’R jusqu’au lycée et la gratuité du service Vélib’ de 14 à 18 ans. C’est une victoire historique pour les familles et à la jeunesse en leur redonnant du pouvoir d’achat. Nous démontrons que nous pouvons faire des politiques publiques écologiques et socialement justes.

Évidement pour renforcer le service public, gagner de nouveaux droits, nous devons aller cherche l’argent là où il est et redéfinir une politique fiscale juste.

Contrairement au gouvernement, nous voulons le retour de l’ISF, l’arrêts des allègements fiscaux tels que le CICE, véritables cadeaux au patronat, nous demandons le prélèvement à la source des multinationales alors que des milliards disparaissent dans le triangle des Bermudes des paradis fiscaux avec la complicité des banques spécialistes en évasion et optimisation fiscale.

Nous proposons des critères précis pour que toutes aides publiques aux entreprises soient orientées vers la création de l’emploi sur notre territoire et la transition écologique.

Nous proposons de responsabiliser les  banques. A Paris il y a 384 milliards d’euros de dépôts sur les comptes banques, c’est avec notre agent que les banques font fructifiés leur bénéfices. Or plus de 50% des bénéfices réalisés par les banques sont redistribués en dividendes aux actionnaires au lieu d’être prêté à taux zéro aux collectivités locales pour développer le service public ou aux artisans, aux PME pour développer l’emploi.

De l’argent il y en a, il suffit d’aller le cherche et de décidé collectivement de son utilisation, c’est un enjeu fondamental de démocratie.

Vous avez été nombreux à nous faire des propositions et de des suggestions. Nous mettons à votre disposition ce nouveau site pour écrire ensemble notre projet pour un Paris en commun, un Paris pour toutes et tous.

Ce site est la fois un lieu pour informer, mobiliser, et faire des propositions.

Utilisez –le, faites-nous part de vos idées, de vos initiatives, et des rencontres que nous pourrions organiser ensemble.